Destruction créatrice : le phénix des hôtes… du marché de l’emploi

22/6/2023
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Grégory

 

Selon Pôle emploi, 85 % des métiers de 2030 n’existeraient pas encore. Un chiffre pouvant inquiéter certains secteurs établis, comme ouvrir le champs des possibles à d’autres. Mais si pour tout corps vivant, naître implique de disparaître… La vitalité des corps économiques et marchés est-elle si « binaire » ? Pas selon nous ! Ni un certain Joseph Aloïs Schumpeter.

 

Bien qu’ayant regroupé de nombreuses compétences au sein de notre entité, chez Headn, personne n’est devin. Ainsi, par la rapidité et la multiplication des transformations présentes comme attendues, vous dépeindre l’exact dessin du monde de demain reviendrait à outrepasser cette inexorable réalité.… Là où de tous temps les marchés auront préféré, par nature comme nécessité, s’y adapter.

 

Transformation des métiers : « Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens ! »

 

S’il est vrai qu’à première vue le pourcentage annoncé pour 2030 est élevé, ce chiffre appartient pourtant à une logique économique rationalisée. Une réalité dont nous vivons les vagues continues et leurs fluctuations depuis près de 2 siècles aujourd’hui : La destruction créatrice.

Décrite par Joseph Schumpeter comme « la donnée fondamentale » à laquelle « le capitalisme et toute entreprise doit, bon gré malgré, s’adapter », il conçoit - par extension  - la vitalité des marchés comme un processus permanent de création, destruction et restructuration. Un phénomène économique fait de croissance, décroissance et reprise « systématique » pour des industries, secteurs ou sociétés portées par le progrès et l’innovation.

 

Sous un prisme humain, les dynamiques sectorielles et leurs mouvements reviennent à des personnalités nommées génétiquement « entrepreneurs innovateurs ». L’homme les voit alors comme les rouages essentiels de marchés dont le moteur est le progrès. Qu’il soit d’ordre qualitatif ou quantitatif, pour les secteurs concernés de très près comme de plus loin.

 

Enfin, l’économiste austro-américain développe l’idée que très souvent / qu’en tout marché  « le nouveau ne sort pas de l’ancien, mais à côté » avec par logique, non pas de le faire disparaitre ou remplacer, mais une tendance naturelle de « lui faire concurrence jusqu’à lui nuire ». Mais comme chaque matin peut le confirmer, c’est de l’obscurité que renait toute lumière !

 

Un marché de l'emploi en constante mutation : « Rien ne se perd (…) tout se transforme ! »

Prenez alors le dernier rapport du Ministère du Travail de mai 2023 « Les métiers de 2030 » et l’hyper-digitalisation de nos usages, modes de vie, métiers etc. Il n’en reste pas moins que d’après leur data visualisation de 2030 par exemple : 158 300 postes « d’agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs et bûcherons » seront à pouvoir. Dont 65 600 « non pourvus par des jeunes débutants », comme ces secteurs connaitront une création nette de 7000 postes de « techniciens et cadres ».

 

Chez les « infirmiers / sages-femmes », les projections tablent sur un besoin de 112 000 créations nettes d’emplois sur l’ensemble du territoire. Quant aux métiers de "l’Art et du Spectacle", Paris restera Paris, avec 1 offre sur 3 attendue au sein de sa région.

 
« Qu’importe le flacon, tant qu’on a l’ivresse ! »

 

Ainsi chaque année, 760 000 nouveaux postes vont être créés selon le Ministère du Travail. Des activités et leurs métiers qui par nature ou nécessité, continueront de naître, croitre puis décroitre… Pour non pas disparaitre - dans une large majorité - mais bien se réadapter. Comme parfois simplement connaitre un regain de popularité, face aux humeurs, envies ou contextes et nécessités d’une époque concernée.

 

Voilà pourquoi là où nous faisions référence au principe « d’Umami » dans notre article autour du sens et de l’équilibre chez chacun, il en convient qu’ici, face au principe de résilience des marchés et de leurs acteurs, le terme approprié soit : « Kintsugi » !

 

Un art japonais vieux de 6 siècles devenu philosophie, dont le concept revient à réparer  tout objet cassé par l’Homme ou le Temps… En marquant leurs fêlures de poudre d’or au lieu de les cacher. Chaque objet réparé devenant alors plus résistant, plus beau et plus précieux qu’avant d’être brisé. Pour passer d’un état délabré, à celui de pièce d’art unique impossible à reproduire ou remplacer.

 

 

 

 

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