Colocation intergénérationnelle : un toit vaut mieux que 2 tu l’auras !
Aujourd’hui dans notre pays, différentes entreprises se sont lancées le défi de répondre à 2 problématiques majeures en 1 idée. D’un côté, la solitude que côtoient nombre de personnes âgées isolées, et de l’autre, la pauvreté connue de près par de nombreux étudiants français. Ces 2 populations aux antipodes de l’âge vivant un même état de « précarité » sévère au quotidien comme par définition. Leur 1er trait commun revenant à une grosse « ride du lion » face à leur miroir et difficultés à entrevoir leurs « avenirs proches » avec espoir. Heureusement l’Économie Sociale & Solidaire est arrivée ! Pour proposer une solution viable dans le futur, comme dès à présent. Alors si vous étiez passés à côté, voici son résumé :
En sciences sociales, la précarité se définie par « une forte incertitude à conserver ou récupérer une situation acceptable dans un avenir proche ». Quand son compère
« précaire » revient à « dont l’avenir, la durée, la stabilité ne sont pas assurés ».
Des définitions et surtout notions « d’instabilité » et de « court terme » qui correspondent - en particulier - à la réalité quotidienne de centaines de milliers d’étudiants et de personnes du 3ème âge. Soit 2 catégories dites « inactives » théoriquement, car gravitant hors du monde du travail ou de l’orbite de France Travail.
La solitude, une amie fidèle pour nos anciens
Par chronologie, la problématique relative aux seniors isolés fut la première à sauter aux yeux des Français. Pour dernier grand rappel, il faut remonter il y a 21 ans déjà, avec la canicule d’août 2003. Cette année-là, la 1ère quinzaine du mois coûta ainsi la vie à 15 000 personnes, avec en bonne partie… des personnes du 3ème âge vivant seules.
Un événement historique qui amena la 1ère prise de conscience réelle de la place donnée (ou laissée) aux « anciens » dans nos sociétés, avant d’engendrer la création de solutions d’urgences efficientes comme le « plan blanc » ou des listes de personnes âgées seules à contacter dès 2004.
Seulement le reste du temps et de ses météos, il faut l’avouer, peu de choses semblent avoir bougé depuis côté solitude pour nos chères têtes grisonnantes. En effet, selon le dernier rapport des « Petits Frères des Pauvres » de 2021, aujourd’hui
« 2 millions de personnes de 60 ans et plus vivent isolées de leur famille et de leurs amis ». Quant à l’intérieur de cette population, « 530 000 de nos aînés sont dans un isolement extrême et ne rencontrent quasiment jamais personne ou très rarement. »
De son côté, l’INSEE corrobore cette réalité par une étude sortie la même année, concluant « qu'environ 1,5 million de personnes âgées de 75 ans et plus souffrent d'isolement social sévère ou modéré ». Soit 1 senior sur 10 dans notre pays en voie de découvrir les joies de la « mort sociale ». #LaPetiteMortQuoi
Une solitude très présente donc chez celles et ceux vivant chez elles, chez eux… comme de plus en plus également chez les seniors résidants dans des établissements. Cette fois selon « Vie Public France » et son étude : « Seniors : les personnes en établissement plus isolées que celles à domicile » publiée en février 2023.
Le loyer et la faim justifient le(s) manque(s) de moyens
Concernant les étudiants, si le manque de moyens n’est également pas nouveau, la pauvreté connue par cette frange de notre population s’est aggravée ces dernières années.
En cause, l’inflation constante des coûts de la vie et des frais de scolarités devenus impossibles à gérer pour de jeunes adultes très souvent payés au mini mini minimum légal tout au long de leurs formations. Soit 650 € mensuel environ en stage de longue durée.
Une rémunération qui par exemple à Paris, vous ouvre les portes d’appartements type « Haussmannien » ou « loft » de 8 à 14m2 à peu près, sous les combles, sans ascenseur et possibles commodités sur le palier.
Un dessin qui contraint de plus en plus d’étudiants à devoir travailler à mi-temps, à côté, après les cours voire à la place ou pendant…. Proche aujourd’hui du « sketch » pince-sans-rire car devenu insuffisant pour vivre décemment ou même s’alimenter quotidiennement.
Voilà pourquoi en Ile de France par exemple, d’après les chiffres de janvier dernier, la moitié des personnes servies l'an passé par les restaurants du coeur étaient des étudiants. Cela à l’intérieur d’une augmentation globale / nationale vertigineuse de + 20% de demandeurs entre 2022 et 2023.
Une précarité de plus en plus alarmante donc, qui dicta au président de la Fédération des Associations Générales Étudiantes (La Farge) de déclarer à nos amis de Libération l’été dernier : « étudier devient un luxe ». Du moins dans d’à peu près bonnes conditions et cela, dès le mois de septembre. Une rentrée universitaire coûtant en moyenne 3000 €, « même en travaillant les deux mois d’été au Smic, tout part en fumée » dès les frais d’inscriptions dûment réglés.
Un toit + moi pour tous ceux qui sont seuls et/ou dans la précarité
Ainsi pour une majorité de ces quelques 3 millions de Français, faire l’économie de tout ou partie d’un loyer - en moyenne 535 € par mois et 45% de leurs frais de vie courante - apparait comme une issue quasi inespérée. D’autant à un moment ou, toujours selon La Farge, les résidences Crous ne parviennent à loger que 55% des étudiants qui en expriment le besoin.
Quand de leur côté, nos 1,5 million de personnes de 75 ans et plus isolées peuvent enfin trouver une voie possible de sociabilité, comme une présence et une aide au quotidien, au travers de ce quasi même nombre d’étudiants supérieurs dans le besoin.
De ce fait, si votre enfant ou l’un de vos parents peut être intéressé, n’hésitez pas à consulter les différents acteurs et possibilités sur notre territoire ! Concernant l’Île-de-France et Paris, plus d’informations par la ville : ici.
Une nouvelle preuve par A + B qu’aujourd’hui avec une Économie Sociale & Solidaire structurée, il n’y a plus qu’en mathématiques que 2 problèmes insolubles ou facteurs « négatifs » peuvent donner un résultat « positif » une fois croisés ! Allant même avec les colocations intergénérationnelles… jusqu’à s’entre-solutionner. #CQFD